La décarbonation en pratique avec le Leem chez Expanscience

Le 27 novembre, plus d’une vingtaine de sites se sont réunis chez Expanscience pour échanger sur les leviers concrets de la décarbonation. Cette matinée, marquée par des partages d’expériences et des enseignements enrichissants, illustre l’esprit collaboratif du Grepic.

Cet atelier, organisé par Édouard Clément, responsable territoire et adhérents du Leem, en collaboration avec Paul Mirland, responsable de la transformation industrielle du Leem, et les experts de PwC, notamment Stéphane Loubère et Jingjian He, a rencontré un vif succès.

Participation record

Plus de vingt responsables techniques, HSE, maintenance et directeurs de sites se sont réunis chez Expanscience, avec une large représentation des sites du Grepic : Delpharm Tours, Delpharm Orléans, Ethypharm, Fareva Amboise, Farmea, Galien, CDM Lavoisier, Novo Nordisk, Merck Semoy, Norgine Pharma, Servier Gidy, Sophartex, Recipharm, Septodont, ainsi que les équipes d’Expanscience. L’événement a également été marqué par la participation exceptionnelle de trois présidents des Commissions Grepic : Valérie Douhaud (HSE), Loïc Priou (Maintenance) et Géraud Papon (Achats). Ensemble, ils ont abordé un sujet stratégique inscrit à l’agenda des directions industrielles, confirmant la pertinence et l’importance de cette rencontre pour les acteurs de l’industrie.

Diversité de solutions

L’atelier s’est appuyé sur la présentation de l’étude industrielle « Agir pour se décarboner », mandatée par le Leem et réalisée par PwC, pour aider les sites industriels à améliorer leur performance énergétique et réduire leurs émissions carbone. Les discussions du 25 novembre, enrichies par de nombreuses questions aux experts PwC, ont mis en lumière la diversité des solutions disponibles pour se décarboner : des actions paramétriques simples à des investissements plus lourds, plus rentables aujourd’hui du fait de l’augmentation des coûts énergétiques et de l’évolution des technologies. Au-delà des fiches techniques sur les solutions, un autre atout de l’étude est de flécher les aides financières disponibles pour financer ces initiatives. Le contexte réglementaire européen et français, notamment avec la mise en œuvre de la CSRD, renforce l’urgence d’adopter ces mesures, selon les experts.

« Présentée déjà à SantéNov (Dijon) et à l’Afipral (Lyon), cette étude industrielle s’inscrit dans l’objectif du Leem d’accompagner les sites pour atteindre les objectifs engagés par la filière de réduire de 50 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) sur les scopes 1 et 2, et de 25% sur le scope 3 d’ici 2030 » rappelle Edouard Clément. « Le cadre réglementaire des laboratoires pharmaceutiques continue d’évoluer sur la décarbonation, ajoute Paul Mirland. L’Europe pourrait ainsi introduire un nouveau critère sur l’innocuité environnementale pour l’obtention d’AMM des médicaments. » Pour rendre cette étude industrielle plus exploitable au sein des organisations, le Leem lui a dédié un site web (opti-energie-leem.org) accessible à tous. 

Expanscience, un site précurseur

Le second temps fort de la journée a été le témoignage d’Expanscience, présenté par Jean Delomier, directeur général des opérations. Cette entreprise familiale, certifiée B-Corp, emploie 1 200 collaborateurs dans le monde, dont 350 à Épernon. « L’entreprise s’engage à contribuer à l’atteinte des objectifs climatiques planétaires d'ici 2050 » souligne-t-il. Pour y parvenir, elle a notamment choisi d’être accompagnée par Greenflex. Un prérequis a été de réaliser un bilan carbone global pour les filiales et les sites de production. « La certification ISO 50 001 obtenue en 2022 nous a permis de nous concentrer sur l’efficacité énergétique, » avance Valérie Douhaud, sa responsable HSE. Les équipes techniques, HSE et maintenance continuent de collaborer étroitement pour atteindre ces objectifs. « Parmi les projets phares figure la mise en place d’une plateforme centralisée pour la production de froid qui permettra de récupérer la chaleur fatale émise afin de produire de l’eau chaude et réduire d’autant le recours au gaz, dans un nouveau bâtiment équipé de panneaux photovoltaïques (opérationnel mi-2026, pour une réduction de 32% des GES et de 49% de consommation de gaz), souligne Loïc Priou, responsable Maintenance d’Expanscience. La construction d’une chaudère biomasse (travaux prévus sur 2026) complétera le dispositif pour réduire de 41% la consommation de gaz et de 28% les GES. »

Cette matinée fructueuse s’est conclue par la visite des unités de production dermo-cosmétiques, un troisième temps fort. Ces échanges riches et inspirants alimenteront les réflexions des Commissions Grepic tout au long de 2025.