Immersion au coeur du méthaniseur Theuvy-Biogaz

Le 9 avril dernier, plusieurs sites du Grepic ont fait leurs premiers pas sur un site de méthanisation, en compagnie du Leem et de GRDF, en visitant l’installation Theuvy Biogaz de Tremblay-les-Villages, à une trentaine de kilomètres au nord de Chartres, géré par un collectif d’agriculteurs méthaniseurs. Une immersion très éclairante !

Une dizaine de directeurs et responsables de sites du Grepic étaient présents (Thépenier Pharma & Cosmetic, Mayoly, Expanscience, Norgine Pharma, …) lors de cette visite, autour de Fabrice Coriton, président du Grepic, Edouard Clément, responsable adhérents et territoire du Leem et Jérôme Riguet, ingénieur d’affaires chez GRDF.

L’unité de méthanisation de Theuvy Biogaz de Tremblay-les-Villages a été choisie puisqu’en Centre-Val de Loire, sur les terres du Grepic, et qu’elle alimente en biométhane les réseaux de gaz naturel de GRDF pour chauffer près de 3000 logements à Chartres. Ce n’est qu’un début puisqu’en 2030, GRDF estime que le gaz vert représentera 20% du gaz consommé en France avec le potentiel de couvrir 100% de sa demande d'ici 2050. 

Accueillis par Antoine Minard et Jean-Baptiste Gouin, qui portent le projet depuis l’origine, les sites ont découvert comment ce méthaniseur produit du biométhane en cycle court, à partir de la fermentation de déchets collectés auprès de l'industrie agroalimentaire, de pulpes de betteraves et de cultures intermédiaires. Ces intrants sont stockés en moyenne 10 à 12 mois dans des silos sur place, avant d’être « digérés » pendant 160 jours dans trois grosses cuves en environnement anaérobie. Après être évacué des cuves, le biométhane subit quelques traitements supplémentaires dans un bâtiment juste à côté pour éliminer les impuretés qu'il contient (soufre, CO2 …) avant d’être injecté dans le réseau de GRDF.

En parallèle, les résidus de la fermentation appelés « digestats » sont utilisés comme fertilisants naturels par les agriculteurs associés. Et, pour aller plus loin, le réseau Agro Bio CO2 travaille déjà, avec une vingtaine de méthaniseurs, à capter le CO2 issu du processus pour le valoriser et revendre à des clients, notamment l’industrie agroalimentaire. Méthanisation, chaudière bas carbone, captation du CO2, utilisation de BioGNV pour le transport… les échanges ont été nombreux et riches d’enseignement pour les sites du Grepic, engagés dans le rééquilibrage de leur mix énergétique. Un atelier en avance de phase fort utile, proposé par le Leem, pour les aider à faire les meilleurs choix en matière de décarbonation et de développement vertueux sur leur territoire.